Pour ou contre la musique ?

Ils sont très nombreux, les coureurs qui accompagnent leur foulée de musique. Ludique et motivante, la musique stimulerait même la performance, selon certaines études. KMag sort des boules à mites un article datant de notre tout premier numéro à vie, en 2011 ! Deux points de vue s’affrontaient : pour ou contre la musique en courant ? Et vous, qu’en pensez-vous ?

Marie-Claire D’Aoust court de deux à trois fois par semaine et pratique le vélo de montagne dans les sentiers du Mont-Sainte-Anne. Bart Rolet est entraineur-chef du club de triathlon olympique de Montréal. Marie-Claire court jamais sans son iPod, tandis que Bart jure que jamais il ne courra en écoutant de la musique.

PERFORMANCE

(MCD) Selon plusieurs études, il est prouvé que l’écoute de la musique augmente les performances. Même si les études arrivaient à des résultats contraires, je ne me passerais pas de mon iPod.
(BR) J’aime penser que je ne dois mes performances à aucun outil. Apprendre à connaître et contrôler corps et esprit pour atteindre un nouveau niveau de performance et se surpasser, ça c’est l’fun !

PLAISIR DE COURIR

(MCD) En ce qui me concerne, courir exige un effort soutenu. La musique m’aide à surmonter les obstacles. Je passe de Madonna à Black Eyed Peace, et le temps passe sans que je m’en aperçoive.
(BR) On écoute de la musique presque partout: en auto, dans les transports collectifs, parfois même au travail. Quand je cours, je me déconnecte de tout ce monde et je peux être à l’écoute de mon corps (respiration, foulée). Je suis en communion avec l’environnement (j’entends le bruit de la neige qui craque sous mes pieds, le vent, etc.).

SÉCURITÉ

(MCD) J’avoue que le volume de ma musique est assez élevé. En milieu urbain, il ne m’empêche pas d’entendre le bruit d’une sirène ou celui d’un klaxon. Je redouble de vigilance. En sentier, il m’arrive parfois de courir sans musique. Je me sens plus en phase avec la nature.
(BR) Que ce soit en ville ou en milieu rural, je préfère être à l’affût des bruits environnants.

INTERACTION

(MCD) En compétition ou en entraînement avec un club, les interactions avec les autres coureurs sont pratiquement nulles si on écoute de la musique. Mais comme je préfère rester dans ma bulle, j’assume parfaitement.
(BR) Que ce soit à l’échauffement (on jase), durant les intervalles (là où on se motive mutuellement et on pousse la machine) ou au retour au calme (là où on fait les plans pour la fin de semaine), chaque instant est propice à l’échange.

COMPÉTITION

(MCD) 5 km, 10 km ou les 21,1 km d’un demi-marathon exige un effort colossal de ma part. Je n’y parviendrais pas sans musique. Je suis prête à renoncer à m’inscrire à un événement si on interdit les lecteurs MP3.
(BR) Les compétitions me demandent un tel effort de concentration pour maintenir ma vitesse que je n’entendrais même pas la musique! De plus, sur la longue distance, il faut faire très attention à son rythme, ne pas partir trop vite, et le maintenir le plus constant possible. La musique risque juste de compliquer les choses!

Et si jamais vous souhaitez tester la chose… voici une playlist de 15 chansons québécoises.