Tout feu tout flamme à la Course des pompiers

  • Vincent Girard

Notre collaborateur Simon Diotte a participé au demi-marathon de la Course des pompiers de Laval, qui se tenait au début juin sous une météo parfaite après deux années de pause pandémique. Récit de sa première course chronométrée à vie.

Bien que je coure depuis quelques années, les événements de course ne m’ont jamais attiré. Je suis un coureur indépendant, qui aime faire sa trotte quand bon lui semble. Les foules et les horaires figés, peu pour moi. Mais lorsque mon ami Benoît m’a proposé de l’accompagner à l’épreuve de 21,1 km de la Course de pompiers de Laval, j’ai accepté pour lui faire plaisir.

Mais il faut toujours se méfier d’un ami lavallois! Ce coquin a déclaré forfait pour cause de blessures, me laissant face à moi-même. J’ai décidé que je ne reculerais pas, malgré un retard dans mon plan d’entraînement et un rhume qui me bouchait le nez. Advienne que pourra. Mon objectif était juste de terminer la course…

Mais une fois sur place, je me suis laissé emporter par l’événement avec une organisation au poil, l’énergie des 600 coureurs sur la ligne de départ, le mercure sous les 20 degrés, le bonheur de chasser les automobiles de la banlieue ne serait-ce qu’un matin, les pompiers qui actionnaient les sirènes de leurs camions pour nous pousser dans le dos et les encouragements des Lavallois tout au long du parcours.

Ces gens-là m’ont donné des ailes. Résultat : après une quinzaine de minutes de course, j’ai révisé mes plans. J’ai décidé que je ne ferais pas du tourisme à Laval. Ouste le rhume, j’allais tout mettre en œuvre afin de battre mon record personnel. J’ai bien fait de partir sans écouteurs. Je voulais faire partie de l’événement, et non m’isoler dans ma bulle. Le revers de la médaille : il a fallu que je jase avec mon instinct pendant 2 h 30, incluant la période avant le départ. J’ai réalisé que j’avais peu de choses à me dire finalement. Mon ami Ben me manquait.

J’ai travaillé fort, j’ai tenté de ne jamais ralentir la cadence. Je sentais mes articulations qui peinaient sous le choc de l’asphalte, moi qui cours presque exclusivement sur la poussière de pierre. J’aurais dû mieux m’y préparer. Néanmoins, j’ai atteint mon objectif, le chrono s’est figé à 1 h 48, 17e sur 52 dans ma catégorie d’âge. J’étais fier, pour ne pas dire euphorique, de recevoir ma première médaille de course directement des mains d’un pompier.

Avec ou sans Ben, je serai de retour en 2023 et je promets d’être en feu. La Course des pompiers, qui a connu une participation record cette année avec 4615 finissants, m’a donné la piqûre des événements!

Info : coursedespompiers.org