Bloquer sa respiration
Des chercheurs de l’Université Laval, à Québec, ont soumis à une analyse critique des études pertinentes et ont conclu qu’à l’aide de séances d’entrainement où l’on bloque périodiquement sa respiration, on peut améliorer son aptitude à répéter des sprints en course à pied, un important déterminant de la performance dans des sports collectifs comme le soccer et le basket-ball.
On peut par exemple faire une vingtaine de sprints de 5 à 6 secondes entrecoupés d’une période de récupération d’une vingtaine de secondes. Avant chaque sprint, on expire, puis on bloque la respiration jusqu’à la fin de la pointe d’effort.
Enchaîner de telles répétitions suffocantes n’est pas facile (et en quelque sorte paniquant !), mais au fil des pratiques, cela améliore l’aptitude à faire un grand nombre de sprints intenses, et permet de terminer moins fatigué un match de sport collectif.
Les auteurs de l’étude avancent l’idée que si les séances de sprints en apnée procurent cet effet bénéfique, ce serait parce qu’elles s’accompagnent d’une accélération de la récupération entre les efforts. Donc à essayer… avec prudence !
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Guy Thibault est docteur en physiologie de l’exercice et auteur du livre Entrainement cardio : sports d’endurance et performance.