Comment bousiller une course ?

  • Shutterstock

Les efforts et les sacrifices consentis pour vous conformer à un programme d’entrainement de plusieurs mois s’avèrent parfois énormes. Or, votre peur de perdre la forme et votre manque de confiance dans la démarche d’entrainement risquent de tout bousiller à une semaine de votre course cible. Quels pièges vous guettent avant ou pendant une course ?

La semaine avant la course

  • Oublier l’affûtage. (Consultez la chronique DÉBUTANTS d’automne 2021.) Cette période précédant une course, qui varie de cinq à sept jours pour la distance de 5 km et jusqu’à trois semaines pour le marathon, vous permet de récupérer afin de consolider vos adaptations physiologiques.
  • Faire une séance trop exigeante. Alors que vous cherchez à vous assurer d’être physiquement prêt, agir ainsi contrecarre votre affûtage en produisant une trop grande fatigue et en altérant potentiellement vos réserves de glycogène.
  • Dépenser inutilement de l’énergie au cours des deux ou trois jours avant la course. La baisse de volume vous gonfle d’énergie et vous donne du temps, mais résistez à la tentation d’accomplir davantage de tâches quotidiennes et professionnelles, ou de visiter la ville hôte d’un bout à l’autre (faites-le plutôt après).

Le jour de la course

  • Changer sa routine pré-course. Tout devrait être planifié et testé des semaines avant la course, de l’entrainement de la veille jusqu’aux repas en passant par les vêtements et les chaussures que vous porterez. De cette façon, vous resterez en terrain connu et chacune de vos actions seront fonctionnelles, ce qui créera des conditions propices pour mieux performer.
  • Arriver en retard sur le site de départ. Une telle situation est énergivore sur les plans mental et physique, comme le stress vous envahit pendant un moment. En plus de préparer votre équipement la veille, rendez-vous sur place au moins une heure avant votre départ.
  • Modifier son échauffement. Les bienfaits de l’échauffement sont connus : cette mise en train vous place dans les bonnes zones mentale et physique. Là encore, allez-y d’une routine familière adaptée à la distance et aux conditions météorologiques.

Durant la course

  • Partir au mauvais rythme. (Consultez la chronique DÉBUTANTS de l’été 2019.) Selon votre niveau de forme, la distance, le parcours et les conditions météorologiques, votre rythme devrait être préalablement sélectionné. Connaissez-le précisément (parce que vous vous y serez exercé à l’entrainement), ainsi que les signaux physiologiques s’y rattachant et sachez le calculer à partir des marqueurs du parcours (au cas où votre GPS flancherait). Et ne laissez pas un inconnu vous dicter votre rythme, à moins que ce ne soit un donneur de rythme de l’organisation.
  • Se ravitailler trop tard ou ne pas avoir essayé ses boissons et aliments de ravitaillement. Pour les distances de 15 km et plus, planifier le ravitaillement est primordial ; il vaut mieux se sustenter tôt que tard, afin d’en retirer les bénéfices durant la course et non après avoir passé le fil d’arrivée. Comme le système digestif peut devenir capricieux pendant les efforts de longue durée, testez les types et les combinaisons de ravitaillement à l’entrainement.
  • Ne pas avoir étudié le parcours et ses particularités.

Une course devrait être la concrétisation d’un plan déjà établi, tout simplement. Tout devrait être reproduit comme cela a été testé et répété auparavant. Et une fois la ligne d’arrivée franchie, profitez de l’instant et savourez votre réussite.

 

Pour apprendre davantage sur la course à pied, abonnez-vous à KMag dès maintenant et ne manquez aucune chronique sur le sujet.

François Lecot est un kinésiologue accrédité par la Fédération des kinésiologues du Québec et un entraineur certifié par le Programme national de certification des entraineurs.