Gérer sa respiration
Respirer, c’est si simple : on inspire et on expire. Vous pensez peut-être qu’il serait avantageux de contrôler votre respiration pour courir plus vite ? Vous faites erreur. Il a été établi que contrôler sa respiration augmente le coût énergétique de la course.
La ventilation est un complexe système en boucle qui s’orchestre instinctivement au niveau du tronc cérébral pour coordonner les muscles inspiratoires – le diaphragme et les intercostaux. Contrôler sa respiration reste possible à basse vitesse, mais vient un moment où le besoin en oxygène dicte la ventilation, et il s’avère plus efficace de compter sur son organisme pour choisir la fréquence respiratoire adéquate et la profondeur des inspirations et expirations. Faisons confiance à ce pilote automatique. Par ailleurs, contrôler le rythme de course et adopter une bonne posture – tronc allongé avec mouvement des bras de chaque côté – sont de meilleures stratégies pour gérer la respiration.
Le test de la parole a été démontré comme étant un excellent indice pour identifier l’intensité de course.
Un léger essoufflement au début d’un entrainement est normal. Comme n’importe quel muscle, les muscles inspiratoires ont besoin d’un peu de temps pour s’ajuster à l’effort. Si, après deux minutes, la fréquence respiratoire reste élevée, on est possiblement parti trop rapidement. Il faut ralentir le rythme.
Soulignons que, pour une même vitesse, une amélioration de la condition physique influencera la respiration : la fréquence respiratoire diminuera, signe d’une meilleure forme.
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François Lecot est un kinésiologue accrédité par la Fédération des kinésiologues du Québec et un entraineur certifié par le Programme national de certification des entraineurs.