L’effet du sillonnage !

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En courant derrière un autre coureur, on profite d’un effet de sillonnage : la résistance de l’air est atténuée. Mais jusqu’à quel point ?

À l’aide d’analyses biomécaniques et de projections mathématiques, une équipe américano-brésilienne estime qu’à la vitesse pour courir un marathon en 2 heures (21,1 km/h, soit un rythme de 2 min 50,6 s/km), 7,8 % de l’énergie dépensée par un coureur de 52 kg sert à vaincre la résistance de l’air.

En courant dans la foulée d’un autre coureur, la réduction de la résistance de l’air pourrait théoriquement s’accompagner d’une amélioration de la performance allant de 3 min 42 s à 5 min 29 s. C’est énorme !

Reste à confronter ces estimations avec des mesures de terrain. Chose certaine, en compétition, les coureurs ont la possibilité de se relayer (tout comme les cyclistes) ; l’effet bénéfique du sillonnage ne serait alors pas aussi prononcé que ce que montrent ces simulations savantes. On peut également penser que le sillonnage demeure avantageux à vitesse moins élevée, bien que de façon certainement moins importante.

da Silva, Edson Soares et coll. (2022) Journal of Applied Physiology.