Pourquoi courir l’hiver ?
La course à pied est un des rares sports qui se pratiquent à l’extérieur toute l’année ; aucune saison ne devrait arrêter un coureur. Même si la saison froide en freine plus d’un, il est avantageux de continuer à courir. Il suffit de moduler ses entraînements et sa manière de courir en fonction des humeurs de dame Nature.
Deux avantages :
1- Vos futures performances en course en pied pourraient s’améliorer. En continuant d’accumuler du temps d’entraînement en course, votre corps poursuivra ses adaptations physiologiques propres à cette pratique ; il s’agit du principe de spécificité.
2- Au printemps, vous gagnerez du temps : vous n’aurez pas à reprendre de façon progressive en alternant la course et la marche. En cessant de courir l’hiver, vous perdrez les adaptations au stress mécanique qu’occasionne la course. Certains oublient ce fait important et reviennent trop rapidement à leur rythme de la saison précédente, accroissant leurs risques de blessure.
Votre corps s’acclimate instinctivement dès l’arrivée de la fraîcheur automnale. Il importe tout de même de prendre quelques précautions afin de garder votre pratique hivernale agréable et sécuritaire.
Précautions :
- Afin de faire face à la température et au vent, choisissez des vêtements qui vous tiendront suffisamment au chaud mais pas trop, et prenez en compte le facteur de refroidissement éolien.
- La durée du jour diminue. Équipez-vous d’accessoires de façon à être vu sur la voie publique.
- La chaussée est glissante et moins uniforme.
Ne pas oublier :
- Raccourcissez la longueur de votre foulée et assurez-vous d’un contact à plat au sol et non loin de votre centre de gravité, cela augmentera votre stabilité.
- Votre vitesse de déplacement sera réduite, il faut faire avec, mais sachez que vous avez également la fréquence cardiaque et la perception de l’effort pour jauger votre effort.
- Votre traction sera meilleure en optant pour des chaussures à crampons ; ainsi, vos déplacements seront facilités et vous glisserez moins.
Un coureur ne devrait pas hiberner l’hiver, mais plutôt le traverser à la course !
Idée lumineuse
À l’arrivée et à la fin de l’hiver, la surface de course change. Cela occasionne des modifications à la foulée des coureurs. Il y aura donc lieu de prévoir une période de transition afin d’habituer les membres inférieurs à la neige en décembre et à l’asphalte en avril. Sinon, des douleurs aux avant-jambes (périostite postéro-interne de la jambe, mieux connue sous le vocable shin splint) pourraient faire leur apparition et limiter l’entraînement, voire se transformer en blessures.
François Lecot est kinésiologue et certifié par le Programme national de certification des entraîneurs.