Vaut-il la peine d’en faire plus ?

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Les coureurs cultivent souvent le culte du volume pour évaluer et comparer leur niveau d’entraînement. Le kilométrage donne des galons.

Dans le dosage de l’entraînement, le volume résulte de la fréquence et du temps d’entraînement. Penser que le volume – une notion de quantité – seul influencera vos performances est un raisonnement simpliste. En faire plus, soit, cependant ce n’est pas la réponse à tout. La notion de qualité, associée à l’intensité et au type d’entraînement, doit être considérée.

Par où débuter ?

Avant de commencer instinctivement à avaler des kilomètres, posez-vous quelques questions afin de savoir si l’augmentation de votre volume d’entraînement s’avère la bonne solution pour atteindre vos objectifs.

Quelle est votre expérience d’entraînement ? Quel est votre niveau actuel d’entraînement ? Quels distances et types de course prévoyez-vous faire au cours de la prochaine année ? Plafonnez-vous ? Votre horaire et vos responsabilités vous donnent-ils davantage de disponibilités ? Avez-vous été blessé ces douze derniers mois ? Et une ultime question s’impose : ce que vous faites présentement est-il optimisé ?

Que faire ?

L’analyse de vos réponses trace probablement déjà votre piste de solution ; faites-en part à votre kinésiologue afin d’avoir un autre point de vue.

Il est pertinent d’augmenter progressivement votre volume dans les cas suivants :

  • Vous faites déjà, chaque semaine, deux séances intenses (cote de 6/10 et plus).
  • Vous visez des distances courues en plus d’une heure et demie.
  • Vous avez du temps supplémentaire à consacrer à l’entraînement.
  • Vous n’êtes pas prédisposé à vous blesser.
  • Vous avez optimisé votre contenu d’entraînement.

Il est pertinent d’augmenter plutôt l’intensité de certaines séances, progressivement, dans les cas suivants :

  • Vous avez peu d’expérience d’entraînement.
  • Vous faites, hebdomadairement, une séance d’entraînement intermittent ou moins.
  • Vous visez des distances parcourues en une heure et moins.
  • Votre volume est déjà élevé, mais vous plafonnez.

Et ensuite ?

Parfois, la solution n’est pas de courir davantage, mais de courir mieux en changeant quelques variables de votre programme. Ensuite, en faire moins devient un plus.

Vrai ou faux

Votre programme d’entraînement prescrit une journée de repos. Vous la respectez même si vous vous sentez bien et que vous avez le goût de courir.

VRAI. Traditionnellement, une semaine d’entraînement comporte au moins une journée de repos. Escamoter cette journée poursuivra l’accumulation de fatigue et compromettra la récupération, autant sur le plan physique que psychologique. Trop souvent, on sous-estime la récupération au sein d’un régime d’entraînement. On oublie qu’elle fait partie du processus d’entraînement.


Idée lumineuse

Le repos, c’est à l’année, comme l’entraînement. Si une journée de repos hebdomadaire s’avère une bonne idée, une semaine d’entraînement allégée toutes les trois à quatre semaines permet de récupérer des charges progressives accumulées au fil des semaines, et la période de transition annuelle de trois à six semaines, où le volume et l’intensité d’entraînement sont moindres, vous préparera à mieux entreprendre la nouvelle année.