La C1 ou la ceinture de randonnée
En 2004, Gilles Poulin opère un changement radical dans sa vie. Il arrête de fumer et se met à courir frénétiquement. Quelques mois plus tard, il termine son premier marathon à Montréal. Il se tape son premier ultra en 2009 et son premier 100 miles (160 km) en 2011.
En 2014, ce professionnel de la finance fonde le Bromont Ultra (BU), événement de course qui se déroule chaque année pendant le week-end de l’Action de grâce. En 2023, il fêtera le 10e anniversaire de son bébé, dont l’un des objectifs est de récolter des fonds pour une bonne cause. En 2021, c’est près de 400 000 $ qui ont été amassés par les coureurs, un exploit plus remarquable qu’un bon chrono ! L’autre objectif du BU est d’inciter les gens à se dépasser, selon le principe si cher à Gilles Poulin comme quoi l’impossibilité n’est pas un fait mais une opinion.
Le terrain de jeu de Gilles Poulin se trouve évidemment à Bromont, son lieu de résidence après avoir vécu à Montréal, à Paris et à Toronto. Son coup de cœur va à la Ceinture de randonnée, baptisée aussi la C1, qui fait le tour de massif du mont Brome sur 15 km. « Quand j’ai commencé à y courir, c’était extrêmement sauvage. Ce ne l’est plus autant, en raison du boom immobilier qu’a connu la ville, mais l’expérience nature est encore présente », soutient Gilles Poulin.
La CI, c’est une piste multifonctionnelle très vallonnée qui constitue la colonne vertébrale sur laquelle viennent se connecter les pistes qui parcourent la montagne. Gilles Poulin apprécie sa bonne largeur, ce qui permet d’y courir côte à côte. « C’est ma piste favorite pour initier des gens à la course », dit ce coureur de 57 ans. L’ultramarathonien y aime aussi les longues montées, dans lesquelles il travaille la gestion de son endurance.
Sa surface mixte (poussière de pierre, terre battue et roche) apporte de la diversité, et son parcours est aussi intéressant en été qu’en hiver « J’adore y courir immédiatement après une tempête. On peut déposer les pieds dans la neige sans craindre un dangereux écueil », témoigne le Bromontois. Ce trajet s’avère également la destination pour tester son race pace, c’est-à-dire la vitesse moyenne à laquelle il prévoit courir sa prochaine épreuve.
L’équitation fait partie de la culture bromontoise. Ne soyez donc pas surpris de croiser un cheval lors de votre sortie. « C’est assez impressionnant comme expérience », admet Gilles Poulin. Conseil de cet habitué : avertissez le cavalier et sa monture avant d’effectuer un dépassement. Ça pourrait vous éviter un coup de sabot !
EN BREF
- Longueur : 15,1 km
- Dénivelé positif : 400 m
- Accès : Plusieurs stationnements y donnent accès ; on peut également partir du nouveau pavillon d’accueil du parc des Sommets situé au 44, chemin des Carrières, à Bromont.
À APPRÉCIER
- Piste multifonctionnelle accessible aux coureurs de tous les niveaux
- Surface alternant poussière de pierre et mélange de terre battue et de roche.
- Décor naturel sur la majorité du parcours.
À NOTER
- Portion de l’immense réseau de Bromont, qui compte 140 km de sentiers.
- Accessibilité quatre saisons aux marcheurs, coureurs, cyclistes et cavaliers ; corridor tracé en hiver pour le ski de fond (pas classique).
- Droit d’accès quotidien de 9,57 $ (adulte) et 6,96 $ (6 à 17 ans), gratuit pour les 0 à 5 ans ; achat en ligne seulement.
Chiens admis en laisse.
Simon Diotte est rédacteur en chef du magazine Géo Plein Air.